Lausanne, le 8 novembre 2019
Selon le Professeur Jean-François Tolsa, chef du Département femme-mère-enfant, le département a contacté pas moins d’une septantaine d’associations pour les inviter à participer à cette journée. Une cinquantaine d’entre elles ont répondu présentes ce 8 novembre 2019 et ont littéralement envahi le hall central du CHUV. « Je crois qu’on n’a jamais mis autant de stands dans ce hall » m’a confié un collaborateur du CHUV très affairé lors de l’attribution à chaque fondation et association de son emplacement pour la journée.
Le DFME a choisi d’offrir aux participants deux ateliers de réflexion autour de la collaboration et du partenariat entre le département et les associations/fondations, en plus d’un moment pour prendre le temps de voyager d’un stand à l’autre pour faire connaissance.
De riches et belles idées ont ainsi émergé. Les bénévoles présents se sont rendus compte du poids important de leurs prestations, que ce soit au niveau du soutien, du conseil et des ressources qu’ils peuvent apporter aux patients et à leurs proches. Les membres du DFME présents lors de ces ateliers ont souligné le travail incontestable réalisé par les associations et ont relevé les besoins exprimés par ces dernières.
La réflexion a donné naissance à une belle idée, celle d’une « Maison des Associations » implantée au CHUV, qui serait chargée de proposer un soutien sur place et de répondre aux besoins des patients pour finalement les orienter en fonction de leur demande vers l’association ou la fondation compétente. Ceci dans une idée de partenariat entre tissu associatif et médecins, qui n’auraient plus besoin d’être renseigner au sujet de toutes les associations existantes. D’un autre côté, cela permettrait aux associations d’être représentées officiellement, de manière physiquement visible au sein de l’Hôpital afin que chaque patient ou proche de patient puisse avoir un accès égalitaire au soutien associatif.
Une charte avait été rédigée en amont de cette journée par un groupe de travail composé des membres du DFME et des bénévoles d’associations. Les participants de l’atelier « Synergies et collaborations entre associations/fondations. Quels besoins? Vers une faîtière des associations » ont pu discuter les différents points de cette charte, donner leur avis et leurs observations à son sujet. L’objectif du groupe de travail est de travailler à nouveau sur la charte, à la suite de cette journée, afin qu’elle puisse être un outil officiel à la collaboration entre le département et les associations et fondations.
Une prise de conscience a également émergé lors de l’atelier « Patient/parent expert ou comment mettre à profit son expérience de l’hôpital et de la maladie en vue d’un réel partenariat usagers-professionnel.le.s de la santé ? », celle du lobby politique que pourrait devenir le partenariat entre le corps médical et les associations. Cette discussion a permis également de souligner le travail complémentaire remarquable que permet le partage des compétences entre hôpital et associations. Cette idée a ensuite très bien été imagée par la Pre Catherine Tourette-Turgis (Université des Patients – Sorbonne Université) qui, lors de la conférence finale ouverte au public, nous a détaillé son projet devenu réalité de faire reconnaître et valider les compétences développées par les patients et leurs proches lors de maladies chroniques. En effet, depuis quelques années maintenant l’Université des Patients qu’elle a fondé, propose des formations universitaires et délivre des diplômes à ses étudiants, tous patients ou proche de patients.
Toutes les associations et fondations représentées lors de cette journée ont unanimement réitéré leur vœu qu’une telle journée soit organisée régulièrement.
Cela a été l’occasion pour l’AIRG-Suisse notamment, de créer des liens avec d’autres associations et surtout de prendre conscience que l’union de tous ces bénévoles permet de faire évoluer la collaboration avec le milieu hospitalier et de manière général, de faire évoluer la manière dont les patients sont pris en charge et traités aujourd’hui en Suisse. Ceci dans la volonté commune à toutes les associations et fondations, que les prouesses médicales puissent être systématiquement couplées à des rencontres humaines et une empathie fraternelle. Pour que le cure (*soin : action de guérir) ne soit plus envisagé sans le care (*soin : action de prendre soin, de se soucier) !
Angèle Deillon (secrétaire)
Retrouvez le flyer de l’événement ici