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Les projets que nous soutenons

Role of Memo in modulating mineral metabolism

Le projet soutenu vise à élucider le rôle d’un gène unique dans le génome (Memo 1), dont l’invalidation dans la souris a mis en évidence un rôle dans le métabolisme minéral. En effet les souris invalidées pour Memo1 dans tout leur corps présentent une calcémie élevée, des taux de vitamine D élevés et une hypercalciurie. A relever que ces souris développent aussi un vieillissement précoce, une atrophie cutanée, une alopécie, une insuffisance rénale et meurent précocement (à l’âge d’environ 2 mois) (Haenzi B, Bonny O et al, FASEB Journal, 2013). Les anomalies du métabolisme minéral et le phénotype osseux n’ont toutefois pas été étudiés jusqu’ici.

Epigenetic regulation of genes involved in the development of chronic kidney disease and hypertension

Les individus avec un faible poids de naissance, conséquence d’une naissance prématurée ou d’un retard de croissance intra-utérin (RCIU), ont un risque augmenté de développer des maladies cardiovasculaires (par exemple une hypertension artérielle) ou des maladies rénales (insuffisance rénale chronique) plus tard dans la vie. Au cours des dernières années, une altération de l’endothélium a été identifiée comme pouvant être un facteur important dans le développement de ces maladies. L’endothélium est une fine couche de cellules qui tapissent l’intérieur des vaisseaux sanguins, se trouvant ainsi à l’interface entre le sang et le muscle lisse. L’endothélium joue un rôle prépondérant dans la régulation de la tonicité des vaisseaux, ainsi que dans la formation de nouveaux vaisseaux. Les progéniteurs endothéliaux sont des composants majeurs de l’endothélium. Ce sont des cellules formées à partir de la moelle osseuse, puis relâchées dans le sang pour aller réparer des vaisseaux défectueux.

Dossiers maladies

LE SYNDROME D’ALPORT

Cette maladie est caractérisée par la présence d’une néphropathie hématurique, une atteinte auditive cochléaire et une anomalie de la cornée. La prévalence est de 1/5’000 naissances et la transmission se fait selon 3 modes : liée à X (4/5 cas), autosomique dominante et récessive, par la mutation des gènes COLAA3, COLAA4 ou COLAA5.
Les formes cliniques sont variées, avec l’apparition d’une insuffisance rénale chronique terminale en général plus précoce chez l’homme.
Le traitement énergique de l’hypertension artérielle est de rigueur. Il n’y a pas de récidive sur le greffon et un diagnostic anténatal et pré-implantatoire est possible.

LA NÉPHROPATHIE À IGA OU MALADIE DE BERGER

C’est la glomérulopathie la plus fréquente, qui est caractérisée par des épisodes d’hématurie macroscopique, notamment lors d’infections ORL ou par une hématurie microscopique persistante. La prévalence est de 1/5000 naissances.
La survenue de cette néphropathie est très rarement familiale et apparaît à des âges variables. L’évolution vers l’insuffisance rénale terminale se fait dans 50% des cas.
Il n’y a pas de traitement spécifique mais un ralentissement de l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale est obtenue par traitement de la protéinurie et de l’hypertension artérielle par un inhibiteur ou un antagoniste de l’angiotensine.
Il n’y a pas de diagnostic anténatal possible.

LA CYSTINOSE

La cystinose est une affection métabolique concernant le transport de la cystine. La prévalence de cette maladie est de 1/200’000 naissances.
De transmission autosomique récessive, il existe 3 formes cliniques : la forme infantile, la forme juvénile et la forme oculaire. Les formes infantile et juvénile sont caractérisées par retard de croissance, une tubulopathie généralisée (syndrome de Fanconi) avec une acidose sévère. Les atteintes oculaire, hépatique, musculaire et cérébrale se font par déposition de cystine dans les différents organes. Le pronostic est une insuffisance rénale terminale relativement précoce.
Le traitement se fait par des suppléments hydroélectrolytiques et vitaminiques. La cystinose peut aboutir à une insuffisance rénale terminale.
Il n’y a pas de récidive sur le greffon et le diagnostic anténatal est possible.

LA CYSTINURIE

LA MALADIE DE FABRY

Cette maladie est caractérisée par un trouble du métabolisme des glycosphingolipides dû à une déficience de l’alpha-galactosidase. La prévalence est de 1/3000 naissances.
La maladie est d’apparition tardive et la transmission se fait par le chromosome X. Il en existe différentes formes qui peuvent provoquer des atteintes neurologiques, dermatologiques, rénales, cardiovasculaires, cérébro-vasculaires et cochléo-vestibulaires. La maladie se caractérise par une évolution vers l’insuffisance rénale terminale à l’âge adulte. Le traitement se fait par l’enzyme exogène alpha-galactosidase recombinante.
Un diagnostic anténatal et pré-implantatoire est possible.

HYPEROXALURIES PRIMITIVES

LA NEPHRONOPHTISE

La néphronophtise est la conséquence d’une néphrite tubulo-interstitielle, avec microkystes corticaux caractérisée par une polyurie et une évolution vers l’insuffisance rénale terminale. La prévalence de cette maladie est de 1/10’000 naissances. Le mode de transmission est récessif autosomique.
La néphronophtise existe sous une forme juvénile ou adulte et peut induire une dégénérescence rétinienne, une atteinte cérébelleuse et une atteinte hépatique. A ce jour, cinq gènes liés à la maladie ont été identifiés. Le traitement est symptomatique et il n’y a pas de récidive sur le greffon.
Un diagnostic anténatal est possible.

LA POLYKYSTOSE RÉNALE DOMINANTE AUTOSOMIQUE

La PKRAD est caractérisée par la présence de kystes innombrables formés à partir des cellules tubulaires rénales. C’est la plus fréquente des maladies héréditaires monogéniques avec une incidence de 1/1’000.
Trois gènes sont en cause : le PKD1 (85% des cas), PKD2, et PKD3. On observe une présence fréquente de kystes hépatiques, pancréatiques, spléniques, et arachnoïdiens ; mais aussi d’anévrismes cérébraux, de diverticulose intestinale, d’hernies, de bronchiectasies, ainsi que d’anomalies des valves cardiaques.
Le traitement strict de l’hypertension artérielle associée permet de ralentir efficacement l’évolution vers l’insuffisance rénale terminale. Des traitements anti-kystiques nouveaux sont en cours de développement tels que ; les antagonistes de la vasopressine (tolvaptan), les analogues de la somatostatine (octréotide) et les inhibiteurs de la voie mTOR, une protéine multifonctionnelle (sirolimus, évérolimus).
Le diagnostic anténatal est possible et il n’ a pas de récidive sur le greffon.

LA POLYKYSTOSE RENALE AUTOSOMIQUE RÉCESSIVE

Cette maladie est caractérisée par l’apparition de petits kystes développés à partir des tubules collecteurs du rein. C’est une affection rare, avec une incidence de 1/40’000. La principale caractéristique est une néphromégalie parfois très importante et une fibrose hépatique associée.
La transmission est autosomale récessive et un seul gène est atteint, le PKHD1, mais il existe une grande variabilité de manifestations cliniques. L’échographie des lésions rénales est caractéristique. La mort peut surnenir in utero et l’insuffisance rénale apparaît dans la 1ére décennie. Le contrôle strict de la TA ralentit de développement de l’insuffisance rénale.
Il n’y a pas de récidive sur le greffon et le diagnostique prénatal est possible.

ÉNURÉSIE

LE SYNDROME HEMOLYTIQUE UREMIQUE (SHU)

Cette maladie systémique grave touche les enfants et les adultes. Elle st associée à une microangiopathie thrombotique, avec complications systémiques qui touchent plusieurs organes. La cause principale est l’activation chronique du système d’activation du complément. Les complications possibles sont l’insuffisance rénale terminale, et l’accident vasculaire cérébral.
Le SHU atypique représente 10% des SHU chez l’enfant, le 90% faisant suite à une infection par un colibacille sécrétant une toxine, la shigatoxine, responsable de l’insuffisance rénale aiguë.
Au contraire du SHU atypique, le SHU typique s’accompagne de diarrhées. Le pronostic est réservé dans la forme atypique, avec une évolution vers l’insuffisance rénale terminale. L’évolution est favorable dans les formes typiques, même si un traitement de dialyse peut être nécessaire pendant la phase aiguë.
Le traitement de certaines formes du SHU atypique est possible par l’anticorps monoclonal humanisé éculizumab.

Syndrome de Bourneville

Cette maladie caractérisée par la présence d’hamartomes peut affecter la peau, le cerveau, les reins, les poumons et le cœur. Une atteinte cérébrale est très fréquente avec épilepsie possible et une déficience intellectuelle. La prévalence est de 1/25’000 naissances.
Le mode de transmission est autosomique dominant avec mutation des gènes TSC1 ou TSC2. Il existe plusieurs formes cliniques du syndrome de Bourneville caractérisées par une hypertension artérielle et une évolution possible vers l’insuffisance rénale terminale. Le traitement est symptomatique, notamment par vigabatrine lors de spasmes infantiles ou convulsions précoces.
Un diagnostic anténatal est possible.

Glomérulosclérose focale et segmentaire (GFS)

Ce syndrome est caractérisé par une protéinurie massive non sélective, une hypertension artérielle, une insuffisance rénale progressive et une résistance aux corticostéroïdes.
La maladie affecte les enfants et les adultes. Elle est souvent primaire mais peut être secondaire à différents facteurs (diabète sucré, maladie de Fabry, réduction néphronique, néphropathie de reflux, sida). La transmission des formes génétiques peut être récessive ou dominante.
Le diagnostic est précisé par biopsie rénale et le traitement comprend les inhibiteurs ou antagonistes de l’angiotensine, et les immunosuppresseurs tels que la ciclosporine ou le tacrolimus. Le contrôle strict de l’hypertension est essentiel.
La GFS primaire récidive parfois sur le greffon.

Maladie de Von Hippel Lindau

La maladie de Von Hippel-Lindau (VHL) est un syndrome familial de prédisposition aux cancers, associé à des néoplasmes malins ou bénins, surtout hémangioblastomes rétiniens, cérébelleux et de la moelle épinière ; à des carcinomes des cellules rénales (CCR) et à un phéochromocytome.
Elle peut survenir à tout âge et recoupe plusieurs formes cliniques variables selon la localisation de l’hémangioblastome. La prévalence est de 1/53’000 naissances. La cause réside dans la mutation du gène suppresseur de tumeur VHL et le mode transmission est autosomique dominant. La prise en charge est multidisciplinaire et la chirurgie joue un rôle très important. L’espérance de vie est réduite et un diagnostic anténatal possible.

Néphro-uropathies malformatives

Les néphro-uropathies congénitales de l’enfant concernent avant tout la voie excrétrice et sont volontiers obstructives. La prévalence est voisine de 4/1’000 naissances. Le risque est le retentissement à long terme sur la fonction rénale.
Actuellement les uropathies sont souvent mises en évidence par le dépistage anténatal ; la prise en charge peut alors être précoce. Chez le nourrisson et l’enfant plus grand, ce sont habituellement les investigations au décours d’une infection urinaire qui révéleront l’uropathie. Les principales uropathies sont classées en fonction de leur localisation sur la voie excrétrice. Il importe de comprendre que toute cavité dilatée n’est pas forcément le signe d’une obstruction. Il peut en particulier s’agir d’une obstruction ancienne et résolue, ou d’un reflux.
Les néphro-uropathies les plus fréquentes sont les malformations kystiques du parenchyme rénal (dysplasie multikystiques), les malformations urétérales (hydronéphrose), le reflux vésico-urétéral, les malformations urétrales (sténoses, valves) ou la vessie neurologique. Bien que leur origine ne soit pas génétique, certaines malformations telles que le reflux vésico-urétéral peuvent présenter une connotation génétique. Associées à des infections urinaires, les malformations obstructives peuvent menacer l’intégrité du parenchyme rénal et aboutir à une insuffisance rénale chronique.
Une prévention anti-infectieuse continue est souvent recommmandée et un diagnostique anténatal est possible.

Syndromes néphrotiques congénitaux

Ces pathologies peuvent se manifester in utero, à la naissance ou pendant la première année de vie.
La forme classique est le syndrome néphrotique finlandais, à transmission autosomique récessive. L’incidence de ce syndrome est de 1/8’200 en Finlande où sa fréquence est maximale. Ce syndrome se caractérise par une protéinurie massive et des oedèmes très précoces, sévères et résistant aux traitements ; des complications infectieuses et nutritionnelles sont fréquentes. Il n’y a pas de récidive sur le greffon.
Le syndrome néphrotique sur sclérose mésangiale diffuse est la deuxième cause de syndrome néphrotique congénital et infantile. Cette forme est isolée ou fait partie du syndrome de Denys-Drash (néphropathie associée à un pseudo-hermaphrodisme masculin et à un néphroblastome). Le syndrome néphrotique ne répond pas aux traitements. Une insuffisance rénale apparaît généralement dans la petite enfance. La mutation du gène WT1 existe dans 80 % des cas de syndromes de Denys-Drash. La prise en charge vise à prévenir la survenue des complications : oedèmes, dénutrition, infection et thrombose.
Il n’y a pas de récidive sur le greffon.